Mon histoire

edit 2020 : tout est ici je vis maintenant avec mon chéri et son fils et ma fille bien sur et notre chat roux weasley ( team harry potter)

Bonjour et bienvenue sur mon blog.

Qui suis-je?

Je suis une femme, née en 1981.
Je suis une maman. J'ai une fille. 
Je suis séparée de son papa et nous nous partageons sa garde de manière alternée.
J'ai un amoureux depuis quelques années mais je vis seule, par choix.
historique:

Professionnellement, c'est plus compliqué à définir.
Je vais vous faire un petit historique pour comprendre. Attention, roman!

      J'étais aide-soignante et le traitement d'un cancer de la thyroïde débutant me donne l'occasion de réfléchir à ma vie et notamment professionnelle. Je veux évoluer et donc je passe avec succès les concours et entre à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers en 2010.

     Au cours de ma deuxième année, le 28 février 2012, je suis victime d'un Accident Vasculaire Cérébrale qui aura de grandes conséquences sur ma vie. J'ai la chance de n'avoir pas de séquelles, du moins physique. Mais ça laisse tout de même des marques sur le cours de ma vie et sur ma personnalité.

     Suite à l'AVC, je veux rapidement reprendre ma formation. Mais il faut se rendre à l'évidence, on ne se remet pas d'un AVC comme d'une simple entorse. Mon médecin me met en arrêt maladie pour la fin de l'année scolaire 2012. Réalité dure à encaisser, je déprime.

     Mon objectif est de reprendre là ou je m'étais arrêté l'année suivante. Le reprise se fait par un stage en collège, donc gentiment. Mais la période de cours qui suit est pénible pour moi. Je ne tiens par le coup sur une journée complète de concentration et de fatigue mentale. Je suis contrainte d'interrompre une 2e fois ma formation en faisant un report. Je le vis comme un échec et je déprime de nouveau.

     Je souhaite reprendre une seconde fois, là ou je m'étais arrêté, l'année suivante. Cette fois, je démarre par une période de cours qui se passent bien. J'ai gagné en résistance. Je tiens le coup face aux journées denses de formation. Puis vient le temps du stage. Je suis affectée en EHPAD. (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Et là, coup dur. Je ne tiens pas le rythme physiquement. La fatigue s'accumule dès les premières journées de stage. Le cadre n'est pas très compréhensif. Me retrouvant en pleurs le vendredi dans la salle de soins, il se débarrasse de moi assez rapidement en appelant l'IFSI. Rencontre avec ma responsable pédagogique. On me convint facilement que ma place n'est peut-être plus dans le domaine des soins, en tout cas infirmiers. Que viendront les stages en soins intensif et aux urgences, et que je risque d'avoir du mal à encaisser le rythme et la confrontation aux situations graves. Difficile de les convaincre du contraire, dans l'état émotionnel ou je suis, je démissionne définitivement de le formation d'infirmière. Gros échec, s'en est tellement inacceptable pour moi, que je fais un petit séjour en Hospitalisation Psychiatrique à ma demande. On me traite fortement aux anti-dépresseurs. C'est plus facile d'accepter de se lever le matin quand on est dans du coton, toute réflexion volontairement impossible.
Je vais devoir faire le deuil de cette profession et de ce milieu dans lequel j'avais mis tous mes espoirs et mes projets. Encore aujourd'hui, la nostalgie reste.

     Je suis définitivement passé de l'autre côté des barrières (du lit. ah!ah! humour médical!!) Je ne suis plus soignante, je suis une patiente. Et je m'en rend compte à chaque hospitalisation. Oui car ça m'arrive d'être de nouveau hospitalisée. J'ai un syndrome des anti-phospholipides ou SAPL. Une maladie "rare" de la coagulation du sang. Depuis mon AVC, outre les séjours de bilan, j'ai été hospitalisé pour une embolie pulmonaire et un hématome sous-durale (autrement dit cérébrale). Je suis sous anti-coagulant à vie, avec une fourchette difficile à définir. Trop proche de la limite basse, je fais des caillots, trop proche de la limite haute, je fais des hémorragies. Les plus courantes étant les ecchymoses sur les jambes dû au petits chocs de la vie de tous les jours, qui se transforment chez moi, en incapacité de marcher pendant 15 jours à 1 mois. Oui car j'ai aussi un syndrome d'hypersensibilité aux pressions. M'obligeant à rester dans un fauteuil roulant, assistés dans mes tâches ménagères et maternelles par mes parents ou mon chéri.
     En parallèle, je commence une prise en charge avec un psychiatre. Mon traitement anti-dépresseur m'est indispensable. Les essais d'arrêt, encadrés par mon médecin traitant, sont catastrophiques. Je m'en remets donc à un professionnel pour gérer cela. Le suivi est principalement médicamenteux. Mes antécédents de dépression avant ses épisodes de santé, l'amène à faire une grille d'évaluation. Je suis diagnostiquée souffrant de troubles de l'humeur. Les anti-dépresseurs ne sont pas ce qu'il y a de mieux car favorisant les rechutes, mais en raison de mon SAPL, il est risqué d'essayer un traitement par régulateur de l'humeur. J'ai découvert la méditation pleine conscience il y a peu, et cela m'aide à avoir du recul sur mes variations d'humeur. A suivre ....

     Vous savez donc tout dans le détail. Mais çà ne répond pas au questionnement de départ. Qu'est-ce que je fais dans la vie. Vous l'aurez peut-être deviner. Pas grand chose.
     Je suis maman au foyer. 50% du temps je m'occupe de ma fille. J'y prend beaucoup de plaisir et c'est très précieux pour moi. Je ne pourrai pas avoir d'autre enfant. Je savoure donc chaque instant de cette vie de maman. Je regrette parfois l'époque où je n'en étais pas consciente et où je l'ai délaissée. Mais on ne peut revenir en arrière.
     Je suis également scrappeuse. D'une manière générale, je bricole beaucoup, je crée, je décore, je personnalise, je garde une trace. Ça m'a beaucoup aidé à apaiser mon esprit. C'est presque thérapeutique. Mais ça a ses limites. Il me manque un but d'une autre dimension.

     Lors de ma démission, j'ai constitué un dossier à la Maison Départementale des Personnes Handicapées. J'ai reçu ma reconnaissance de travailleur handicapé 14 MOIS plus tard. Auquel j'ai fait une demande de bilan de reconversion. En attendant, je vis du RSA. Je remercie (qui?) d'être née en France. Même si la paperasse est compliquée et lente. Heureusement que j'ai mes parents derrière moi, sinon j'aurai fait un passage sous les ponts, le temps de le recevoir. Et c'est juste pour vivre avec. Encore une fois, merci à mes parents qui me donne une partie de mes courses alimentaires, qui payent énormément de choses pour ma fille. Je ne pourrai pas assurée sans eux.

     En mars 2016 j'ai été prise en charge par une structure de consultation pour les personnes cérébro-lésèes. Une fois de plus, j'entends cette phrase "mais pourquoi l'on ne vous voit que maintenant?" J'y fais des bilans orthophoniste et neuropsychologue. Puis une prise en charge intensive avec une orthophoniste libérale formidable pendant 6 mois. 

     En décembre 2016, j'ai intégré le cursus UEROS pour les cérébro-lésés de LADAPT prés de chez moi. Après 2 mois de tests (neuropsy, ergothérapie, manuels, cérébraux ...) je "travaille" mon projet de reconversion professionnelle les 4 mois restants.

     Voilà toute l'histoire. Si vous êtes arrivé au bout de ces lignes, bravo. Merci à vous d'avoir eu la curiosité de connaitre mon histoire et d'en avoir lu le récit.
Peut-être que cela vous permettra de mieux comprendre le pourquoi du contenu de ce blog.

      N'hésitez pas à me poser des questions. Soit j'y répondrai, soit je vous expliquerai pourquoi je ne le fais pas.
     N'hésitez pas à partager aussi votre histoire si vous le souhaitez, ou l'adresse de votre blog si vous en avez un.

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Au plaisir de lire vos commentaires, vos impressions et sentiments ici ou ailleurs.

Ladykat

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